Les récits RP de Kell

Les récits RP de Kell

in Créations de la communauté

Posted by: Alamass.8709

Alamass.8709

Bien le bonjour/bonsoir à tous les joueurs, joueuses, et fans de l’univers de GW2. Ce n’est pas une nouveauté et nombre d’entre vous nous connaissent déjà, mais suite à une discussion avec les modérateurs du forum, j’ai décidé de diviser nos créations en plusieurs topics.

Celui-ci concerne les textes RP (Roleplay) qu’ont accepté de publier les membres de notre guilde. Nous n’en n’avons que trois pour le moment, mais je mettrai à jour ce topic au fur et à mesure.

Je prendrai également soin (toujours avec son accord) de donner en fin de récit le nom/pseudo de l’auteur.

Alamass, Pilier de la Guilde de Kell
Ps: La guilde de Kell recrute !

Les récits RP de Kell

in Créations de la communauté

Posted by: Alamass.8709

Alamass.8709

Le premier est la biographie (le background) d’un personnage. J’en suis l’auteur et j’espère que ce petit voyage dans une famille Norn vous plaira.

Background d’Alamass

L’enfance d’un Norn.

Quel fier peuple que celui des Norns. L’honneur, la passion et l’entraide sont pour eux bien plus que des préceptes, c’est leur mode de vie. Ces valeurs font partie intégrante de leur éducation mais ce n’est pas les seules chose qu’ils apprennent dès le plus jeune âge. En effet, les Norns sont un peuple de guerriers, et le maniement des armes au combat rapproché comme au combat à distance est également inculqué à tous les enfants afin que chacun soit apte à défendre sa famille, son peuple, et son honneur. Comment en sais-je autant ? Je suis Norn moi-même, j’ai huit ans, et vis dans une modeste mansarde de Hoelbrak, à deux pas du Pavillon du Corbeau, avec mon père Ratz et mon frère aîné Obaalm.

Ce matin, comme souvent, mon père m’attend en bas pour un cours qui paraîtrait un peu inhabituel à la plupart des Norns, un cours de magie. Il faut dire que dans la famille, on est un peu spéciaux. Si j’en crois ce que m’a enseigné mon père, on descendrait d’un métissage survenu juste après la tentative d’invasion Char, il y a plus de deux cent cinquante ans. J’ai, m’a-t-il dit, un seizième de sang humain qui coule dans mes veines, vous parlez d’un scoop. Je ne comprends toujours pas le lien entre ces cours de magie et mon arbre généalogique, mais descend y assister, plus par respect pour le vieux qu’autre chose. La théorie est ennuyante au possible, la pratique ne donne rien de plus que des situations plus comiques que magiques entre mon frère et moi. Deux ans d’apprentissage et je ne sais toujours pas à quoi ressemble la magie… et je reste persuadé que mon père n’est pas plus doué que moi, ses seules connaissances se limitant à ce manuscrit qui ne le quitte jamais.

Je regarde par la fenêtre, l’air rêveur, impatient d’aller enfin rejoindre ceux de mon âge au camp d’entraînement, où il y aura enfin un peu d’action. Après ça, nous irons épier les chamans du Pavillon du Corbeau et leur faire quelques farces, leur foi inébranlable envers les esprits n’ayant d’égal que leur inaptitude à comprendre l’humour. Ces mêmes chamans voient d’un oeil méfiant l’enseignement magique que s’évertue à nous fournir mon père, mais on ne s’en soucie guère, ils sont à moitié fous de toute façon.
- Kamoh ! S’il te plait !
Mon père pose sur moi un regard sévère et s’élance à nouveau dans un énième long et ennuyeux monologue sur les sorts et leur fonctionnement. Obaalm attire mon attention en me lançant un bout de papier, sur lequel il a noté la liste des « sales coups » auxquels il a pensé pour notre escapade de l’après-midi, et croyez-moi, les chamans ne vont pas s’ennuyer. La fenêtre, ouverte sur la rue, m’entraîne à nouveau dans mes pensées, les pensées insouciantes et sans limites de l’enfant que je suis.

Je m’appelle Kamoh Alak’Mahias et je ne suis pas un Norn malheureux, bien au contraire, mais il y a comme un sentiment de manque en moi, que je ne comprends pas.
Le naufrage d’un Norn.

Aujourd’hui, mon père est mort, ou peut-être finalement, l’était-il depuis longtemps déjà. Depuis l’accident, il n’était plus que l’ombre de lui même, son corps fonctionnait mais il n’avait plus la moindre étincelle de vie dans le regard. Je me souviens du jour où tout a basculé comme si c’était hier : c’était un jour de printemps, j’avais douze ans. Les cours de magie continuaient régulièrement à la maison et étaient la source de nombreuses discordes entre mon père et moi.

Ce jour-là, la tension entre lui et moi était palpable :
- Je t’ai déjà expliqué pourquoi il fallait que je t’enseigne la magie, on va pas remettre ça.
- Ça ne sert à rien, tout le quartier nous prend pour des fous, à cause de toi. Et ton honneur de Norn, tu en fais quoi ?
- L’honneur, tu crois que l’honneur est une valeur plus importante que le savoir ?
- Le savoir …Lire un bouquin, ce n’est pas du savoir. Lire un bouquin, ce n’est pas de la magie. Tu as beau nous enseigner tout ce qui est la dedans, toi-même, tu es incapable de faire le moindre tour de passe passe ! Nous sommes des Norns ! Des combattants bons sang ! Pas des lopettes de magiciens !
Sur ces mots, j’avais claqué la porte, le laissant seul à la maison. Lorsque j’étais revenu, quelques heures plus tard, calmé, il était trop tard. Ses yeux étaient vidés de toute expression. Le fameux manuscrit, jonchant à même le sol, était ouvert sur une page où l’on discernait les mots suivants : “contrôle de l’esprit”.

En ce jour s’était arrêtée mon enfance et celle de mon frère. Celui-ci avait demandé de l’aide aux chamans pour qu’ils consultent les esprits, tant vénérés par mon peuple, était parti à la recherche d’un éventuel remède qui pourrait guérir notre père, et n’était jamais revenu. Quant à moi, je me penchai sur la source même de son état, la magie, et ce sans succès jusqu’à aujourd’hui. Cinq ans de ma vie à étudier ce satané manuscrit, en espérant y trouver une solution, et en cette morne soirée d’hiver, mes derniers espoirs disparurent en même temps que le peu de forces qui le maintenait en vie.

Je m’appelle Kamoh Alak’Mahias et je ne suis pas un Norn heureux, je sombre dans la solitude, sans aucune famille à laquelle me raccrocher. Il ne me reste d’eux que ce foutu bouquin dans lequel j’ai appris les bases de la domination de l’esprit. Ce bouquin qui a changé ma vie de la pire des façons qui puisse exister.
L’épanouissement d’un Norn.

Moi ? Norn ? Oui ! Mais pas que …

Les premières lueurs de l’aube apparaissent à l’horizon, la ville est encore silencieuse, je me hâte, le plus discrètement possible, pour rentrer chez moi.
- Ou vas-tu comme ça jeune Alak’Mahias ?
La voix semble venir du toit du pavillon du Corbeau. Un léger bruissement d’ailes plus tard une silhouette est postée devant moi. Décidément, ces chamans ont à n’en pas douter le sens de la mise en scène.
- J’ai profité du clair de lune pour faire une petite promenade.
- Tu joues là un jeu dangereux….
Il n’avait pas tort : depuis une dizaine de jour, les sorties de la ville de nuit étaient contrôlées. Des Jotuns semblaient se regrouper non loin de là, et ce n’était pas dans l’habitude de ces géants papillon d’être organisés. Mais cela ne freinait en rien, bien au contraire, mes escapades nocturnes régulières. Il me fallait juste redoubler de discrétion.
- Il me faut rentrer à présent. Mes respects Och’Hanzailizé, que l’esprit du corbeau t’accompagne.

Depuis la mort de mon père, ma vie a pris un tournant qui a fait ce que je suis aujourd’hui. Au lieu d’abandonner le livre comme chacun l’aurait fait à ma place, je me suis tourné vers son enseignement ainsi que vers les chamans du Pavillon du Corbeau. Avec eux, j’ai appris à respecter, servir et vénérer du mieux possible les esprits, mais aussi à utiliser leurs forces et leurs faiblesses. Et c’est notamment ces atouts-là qu’il me manquait pour apprendre à utiliser le contenu du manuscrit qui m’obsédait depuis si longtemps. Illusions, domination de l’esprit, envoûtement étaient tant de magies passionnantes que je commençais tout juste à maîtriser. Et le meilleur moyen pour me perfectionner rapidement était de travailler en situation réelle. Ainsi toutes les nuits, je cherchais ces sans cervelle de Jotuns pour m’entraîner, et Och’Hanzailizé n’en ignorait rien.

Cette nuit comme les précédentes, je m’étais faufilé en dehors de la ville. Je me dirigeait tout droit vers les emplacements connus des camps Jotuns, rapportés le jour même par les éclaireurs, dont j’avais pu intercepter les informations à grand renfort d’illusions. Quelques lieues plus loin, je décidais de me métamorphoser en corbeau un court instant pour tenter de repérer mes cibles de ce soir. Quelques coups d’ailes suffirent pour repérer deux Jotuns isolés. De nouveau au sol, redevenu simple Norn, je m’approchais furtivement, lames dégainées. J’étais fin prêt, la situation n’était pas à mon avantage, c’était la première fois que je m’en prenais à deux adversaires en même temps. Encore deux secondes de méditation pour appeler à moi la sagesse de l’esprit du corbeau et me voilà parti. J’invoquai une illusion de moi-même qui sortit d’un fourré et fonça sur le premier des deux Jotuns, celle-ci ne devrait pas durer longtemps, il allait falloir réagir vite. Tout en m’approchant d’eux par derrière, j’envoûtai le deuxième géant à l’aide d’un sort de domination, celui-ci esquissa un geste en direction de mon illusion, mais hurla de douleur à chacun de ses mouvements. Il finit par s’arrêter net, ne supportant plus ce mal, et chercha à tâtons sur son corps pour y trouver les aiguilles qu’il sentait à chaque fois qu’il bougeait. Sous les coups répétés du premier Jotun, l’illusion n’avait pas tenu, celui-ci, s’apercevant de la supercherie, se retourna et courut en ma direction. Je me projetai à son contact, laissant à ma place une nouvelle illusion, qu’il continua à prendre pour moi. Sans avoir le temps de réagir, il se retrouva une lame plantée dans la jambe, ce qui le fit trébucher et le mit à portée de mon autre lame qui lui traversa la gorge. Le deuxième était en train de s’agiter dans tous les sens, hurlant à l’agonie. Profitant de sa démence, je mit fin à ses souffrances, non sans un certain sadisme, en lui lançant un sort de lame illusoire en pleine tête. Il tomba lourdement au sol, mort sur le coup, sans aucune blessure apparente. Je repris mon chemin, dans l’espoir d’en dégommer un ou deux de plus avant de rentrer à Hoelbrak, mais sans succès pour ce soir.

Le soleil est levé depuis une bonne heure déjà, et j’essaie de trouver un peu de repos. Mais le sommeil ne vient pas, et dans ma tête tournent des tas de questions ? Les Jotuns sont une réalité, mais les dragons, les morts-vivants, la magie, la guerre, tout ça me paraît si loin, si abstrait. Oh et puis ce surnom ridicule dont m’ont affublés les gars du quartier : Alamass. Un diminutif pour certains, une manière de souligner que j’ai l’air d’avoir constamment la tête ailleurs pour d’autres. Je tente à nouveau de faire le vide afin de trouver le sommeil, mais en vain. Ces dangers qui menacent les peuples de Tyrie sont-ils aussi graves que le prétendent les chamans. Et pourquoi est-ce que ça me regarde, j’ai déjà assez à faire avec mon apprentissage de la magie, les chamans, et les Jotuns…..

Je m’appelle Kamoh Alak’Mahias et je ne suis pas un Norn comme les autres. J’ai comblé ce manque que je ressentais en moi, j’ai vaincu ma détresse. Si je croyais au destin, je serai impatient de savoir ce que celui-ci me réserve…

A suivre …

Auteur : Alamass
Source : http://kell-guilde.com

Alamass, Pilier de la Guilde de Kell
Ps: La guilde de Kell recrute !

(Modéré par Alamass.8709)

Les récits RP de Kell

in Créations de la communauté

Posted by: Alamass.8709

Alamass.8709

Le deuxième récit est une de nos sorties de guilde en McM remaniée et romancée. Il prend place au cœur même du siège de l’un de nos forts, alors que le narrateur et ses comparses s’évertuaient tant bien que mal à le défendre.

Vizunah tient bon …

La brume commence à se dissiper petit à petit. Le matin est frais. Du haut de sa tour, l’archer scrute l’horizon. Il veille. Paupières plissées, il est à l’affût du moindre mouvement suspect. Sarys est concentré. Une fumée épaisse se détache dans le lointain : ils arrivent. Le camp voisin doit être tombé sous leur joug.

Plus bas, dans la salle d’arme, un commandant passe ses troupes en revue. Il sait que la journée sera rude. Ils vont arriver, et il va falloir tenir bon. Grand Cross devra tenir. Les premiers sons de cor se font entendre, le guetteur avertit les chefs de guerre que l’heure de la bataille a sonné. Le regroupement est rapide et efficace, les silhouettes fumantes des combattants s’alignent sur les remparts sans un bruit. Seuls les cliquetis des armures, et les pas sourds sur le chemin de ronde se font entendre. Un nouveau son de cor retentit, plus fort que le précédent. La tension monte d’un cran, les cœurs s’accélèrent et les respirations se font bruyantes.
Incantations en cours, arcs bandés et fusils chargés : Vizunah est prêt !

La horde ennemie avance sûrement, pendant que les flammes lèchent le chaudron d’huile bouillante qui les attend. Le son de leurs cris est perceptible et chez eux aussi, les prémices de sorts magiques scintillent dans les rangs. Un sifflement strident perce par-dessus tout ce brouhaha, puis un énorme bruit sourd qui fait trembler le fort : ils ont un trébuchet !! A peine le premier jet vient-il de tomber qu’une formation se détache, et charge en direction de notre porte… Un bélier !! Une fois les premiers fous à portée de tir, les archers vizuniens font pleuvoir la mort. Derrière eux, les guerriers les galvanisent avec les chants de guerres ancestraux. D’un coté du rempart, des horreurs squelettiques et autres revenants de l’au-delà dévalent le mur d’enceinte pour attaquer l’ennemi. L’effort est vain, mais le message d’Horkos reste clair : Vizunah ne lâchera rien.

Le bélier est en place, mais le gros des troupes reste hors de portée de tir. La défense se concentre sur la porte, où se mêlent flèches, flammes et sang. Myan est en totale communion et déchaine les flammes des enfers sur ce foutu bélier. La porte est rudement ébranlée, mais reste debout. Pour le moment… Un groupe ennemi tente une approche, et c’est dans un tourbillon de magie que la moitié est du rempart se trouve alors : vortex magiques, puits de souffrance nécromantiques, tempête chaotiques et autres éléments se déchainent sur la défense vizunienne. Les troupes se scindent, les soldats courent dans tous les sens, du moins pour ceux qui le peuvent encore : les premières victimes sont à dénombrer. Dans ce chaos, un dôme de magie, violet, émerge. En son sein règne une paisible tranquillité. Le dôme avance, porté par son gardien : Thephe se place au dessus des blessés et entame une magie résurrectrice. A peine a-t-il posé genoux à terre qu’un sylvari vient lui prêter main forte, suivi d’une silhouette sombre et indistincte : un voleur arrive lui aussi pour relever ses frères. Une fois la résurrection accomplie, Topper protège le cortège d’une invisibilité de zone, procurant un repli discret.

L’ennemi s’avance de plus en plus, certains trop imprudents font le pas de trop : à portée de tir, Pheos vise et presse la détente. La balle part dans un nuage de fumée avant de terminer sa course dans la poitrine d’un asura.
« Y’a 300 mètres là ! Joli tir mec ! »
« Je m’échauffe à peine … »
L’œil toujours dans sa lunette, l’ingénieur débusque une catapulte en cours de construction, sur le flanc ouest de l’ennemi. Il prévient aussitôt sons chef d’escouade de sa découverte, et la décision ne tarde pas à tomber, dans un cri puissant :
« KELLIENS !! Rassemblement dans la tour ouest ! »
En un éclair, Myan sort de sa transe, Pheos range son fusil, Anona rengaine son arc. Le son du Cor d’Ysaedra accélère leurs pas. Une poignée de secondes plus tard, la tour ouest est habitée par une dizaine de personnes.
Le chef annonce la couleur :
« On fait comme on a dit hier soir. Je compte sur chacun de vous pour les atomiser »
Aussitôt après apparait sous nos pieds un portail, avant qu’Alamass se jette de la tour. Tandis qu’il fonce vers le groupe ennemi, ses doubles oniriques se multiplient. Il se fait repérer mais ne faillit pas : il avance encore, pendant que dans la tour, les mâchoires se serrent et les mains se crispent sur les gardes des épées.
Encore 20 mètres.
Un asura le repère, et un magnifique phénix flamboyant se matérialise aussitôt dans les airs. La bête se rue sur l’envouteur. La puissance de l’animal est sans précédent, et Alamass succombe rapidement à ses blessures… dans un nuage de papillons argentés ! L’asura se doutait de la duperie, mais n’avait d’autre choix que de choisir une cible. Son erreur lui sera fatale : une lame vaporeuse vient l’éviscérer, avant qu’il ne s’écroule à terre.
Alamass termine sa course alors que les 3 constructeurs de la catapulte se ruent sur lui. Cette fois les illusions ne suffiront pas… Dans un langage mystique, le leader Kellien psalmodie quelque mots. Un portail s’ouvre sous ses pieds.
« Ils ne sont que 3 ! Le groupe des moches avec moi, les bras cassé retournez sur le rempart ! »
Dans la tour, la formation se scinde : Topper, Sindo, Myan, Ptichou et Ysaedra retournent sur le rempart, duquel l’ennemi se rapproche de plus en plus.
A coté de la catapulte, les 3 adversaires fondent sur Alamass. L’un d’eux charge, bouclier en avant. Le moment de l’impact est imminent… Mais l’envouteur s’évapore sous ses yeux ! Le guerrier est rejoint par ses 2 acolytes, visiblement étonnés… Lorsqu’ils comprennent, il est trop tard : le sort de furtivité d’Anona se dissipe : les 3 malheureux se retrouvent encerclés par un voleur, un envouteur, un gardien et un rôdeur. La suite des évènements est inéluctable : une danse de la mort se joue, de laquelle les Kelliens sortent victorieux, dans un bruit fracassant !
« La porte est tombée ! Anona ! Fufu ! On temporise quelques secondes, et on prend les trainards … »

La foule se rue dans la brèche. La zone ou était debout la porte il y encore quelques instants est le lieu d’un déchainement d’éléments : la foudre frappe, les flèches sifflent, le sol est indiscernable. Mais seuls quelques uns des assaillants perdent la vie en traversant ce chaos. L’ennemi gravit les marches qui mènent au rempart : en haut les attend une rangée de boucliers. Mais la détermination est bien présente dans chaque camp. Ils ont décidé d’en découdre, ici et maintenant. Tandis que l’assaut fait rage, Vizunah lutte pour garder sa position. Mais l’ennemi avance, et gagne de plus en plus de terrain. Les bléssés se font de plus en plus nombreux et le trébuchet continue de pilonner la position. Vizunah tient bon.

Les Kelliens sont séparés. Il va falloir être coordonnés. Dans les derniers retranchements, un groupe supplémentaire sort du portail asura : un asura en sort d’abord, suivi d’une sylvari et d’une Norn. Pouik, Alex, Sentelnia et July viennent danser eux aussi…
Vizunah tient bon.

Auteur : Oz de Kell
Source : http://kell-guilde.com

Alamass, Pilier de la Guilde de Kell
Ps: La guilde de Kell recrute !

(Modéré par Alamass.8709)

Les récits RP de Kell

in Créations de la communauté

Posted by: Alamass.8709

Alamass.8709

Le troisième et dernier récit (pour le moment) est l’histoire (le background) de notre guilde, écrit pendant la préparation et le recrutement de la guilde, quelques mois avant la sortie de GW2. Il a la particularité d’avoir été co-écrit par tous les piliers (membres fondateurs) de Kell.

Chapitre 1 : Lueur d’espoir

“Tous les peuples de Tyrie, bien qu’alliés, peinaient à unir leurs forces contre le pouvoir grandissant de Zaïthan. Aux quatre coins du monde, des êtres ordinaires donnaient le meilleur d’eux-mêmes dans des luttes sans merci pour la survie des cinq races, réveillant le héros qui sommeillait en chacun d’eux. Les descendants de la guilde de Kell étaient de ceux là et ignoraient jusqu’alors qu’ils suivraient une destinée commune. Cette destinée, c’est moi qui l’ait façonné et c’est précisément ce jour là que tout a recommencé.”

La ville était emplie de vie, parsemée d’odeurs, et de sons qui n’inspiraient que gaieté et entrain. Des acrobates, danseurs, et jongleurs passaient dans les rues, accompagnés de musiciens. Un ciel sans nuage surplombait la scène, mêlant son bleu azur aux couleurs de la fête. Tout était réuni pour ne penser qu’à l’instant présent. Telle était l’illusion diffusée en ville ce jour là, mais dans de nombreux esprits flottaient encore les visages des disparus de la dernière bataille.
- Vous ! Oui vous jeune homme approchez ! Vous souvenez-vous de vos cours d’histoire ? Les grandes guerres, les anciens rois, Ascalon, tout ça vous rappelle quelque chose ? Je pourrai vous conter pendant des heures les héros, les batailles et même les anecdotes les plus croustillantes de ces temps-là.
Assis sur un banc, un barde au costume rouge et blanc agitait sa coiffe pour en faire tinter les grelots tout en essayant de capter l’attention de quelques passants, mais sans grand succès. Les histoires de jadis ne passionnaient visiblement plus grand monde, à l’exception toutefois d’un enfant, planté devant lui, les yeux écarquillés de curiosité. Le barde, visiblement amusé par le regard de l’enfant, entama donc un air de son répertoire pour son unique spectateur.

“Sous une lune d’argent Ascalon s’endormait
Mais derrière le grand mur, les Charrs se préparaient
A faire vivre le pire aux humains endormis
En un bref instant la fournaise a tout occi
Des verdoyantes vallées, plus rien ne restait
Mais dans les survivants, des héros subsistaient

Les badauds s’amassaient devant l’artiste, comme envoûtés pas sa voir mélodieuse. Le barde murmura pour lui même entre deux couplets : “Ainsi, il n’est peut-être pas trop tard, certains veulent encore croire.” Il termina le morceau, sous les bravos de la foule. Après une révérence maladroite, il tendit sans un mot son oud à l’enfant, puis de sa main libre, lança en l’air un foulard noir qui se transforma en corbeau juste au dessus de la foule. L’oiseau s’envola d’un puissant battement d’ailes, libérant une nuée de confettis multicolores. Lorsqu’enfin le regard des spectateurs retomba, le banc était vide. Bien qu’impressionnés par ce tour de passe-passe, et après quelques applaudissements qu’il ne savaient plus vraiment à qui adresser, ils reprirent leur chemin dans les rues animées comme si de rien n’était, revenant à une réalité des plus rationnelles. Seul restait le garçon, figé, tenant dans ses mains ce qui n’était plus qu’un vulgaire morceau de bois.

Chapitre 2 : Une affaire en or

- Voilà, nous y sommes.
La porte grinça et s’ouvrit sur une salle vide et poussiéreuse. Les fenêtres condamnées laissaient tout juste passer quelques rayons de soleil. Au fond de la pièce on discernait une petite porte et les premières marches cassées d’un escalier. L’air y était humide, ce qui expliquait sans doute l’état lamentable du parquet. Dans chaque coin de la pièce, les araignées, seules occupants de la bâtisse depuis sûrement plusieurs années, avaient tissé leurs toiles.

- Certes ce n’est pas folichon mais c’est tout ce qu’il me reste. C’est un ancien hospice. Les dortoirs sont à l’étage et les sanitaires dans l’arrière-cour.
- Ce sera parfait.
- Au moins vous n’êtes pas un client difficile. Je sais que ça ne me regarde pas, mais qu’est-ce que vous comptez faire d’un tel espace ?
- …
- Vous êtes pas du genre bavard, vous, pas vrai ?
Pour tout réponse, le vieil homme tendit une bourse de pièces d’or au promoteur, qui esquissa un sourire, ravi d’avoir enfin pu refourguer ce vieux taudis à si bon prix, avant de se retirer. Il prit la direction de la taverne du quartier des marchands, pressé de s’y vanter de sa vente du jour.

Après quelques minutes de marche, il apparût dans l’entrée du troquet, s’avança vers le comptoir et commanda :
- Tavernier, tournée générale !
- Hola, Shev, t’as gagné une course de moa ? Ou tu veux encore faire gonfler ton ardoise ?
Il glissa sa main dans la bourse et en tira une poignée de pièces qu’il jeta avec dédain sous les yeux du taulier. Celui-ci éclata de rire, puis, reprenant son souffle, il fit une annonce :
- Cher clients ! La direction de l’établissement tient expressément à vous faire savoir qu’ici, les pièces de plomb ne sont pas acceptées.
Et il se remit à rire de plus belle, contagiant peu à peu toute sa clientèle.
Le promoteur surpris, marqua un temps mort avant de réellement se rendre la supercherie. Il baissa la tête et sortit aussi vite qu’il était entré, marmonnant dans sa barbe : “Ce vieux roublard ne paie rien pour attendre, je vais lui montrer, moi qu’on ne se fout pas de Shev et des siens aussi faiclement.“

Dans l’ancien hospice, le vieillard, enfin seul, se laissait aller à ses pensées après avoir laissé échappé un petit ricanement. C’est donc ici qu’il allait devoir tous les rassembler, ici que la guilde de Kell renaîtrait. Il ne lui restait plus qu’à les trouver. Il s’assit au milieu de la pièce, ferma les yeux et chuchota ces mots : “Il est l’heure.”

Chapitre 3 : Un nouveau départ

- Va ! Trouve-les.
Le corbeau s’envola, à la recherche de tous les descendants. Certains d’entre eux étaient justement en ville ce jour là, il irait donc les trouver en personne.
Trois jours passèrent avant que le premier ne se présente dans ce taudis qu’ils appelleraient très vite leur quartier général. Trois autres ne tardèrent pas à arriver, le même jour, comme l’avait prévu l’ancien.
A la nuit tombée, les quatre premiers étaient réunis, et la première réunion de la guilde de Kell allait enfin pouvoir commencer. Le vieillard prit la parole :
- Si vous êtes là, c’est que mes paroles vous ont convaincu, mais avant de passer à la suite, une petite épreuve vous attend.
Il se tourna vers la porte d’entrée, qui choisit cet instant précis … pour s’effondrer. Six hommes armés, dont le promoteur malchanceux, déboulèrent dans la pièce.
- Où est ce papillon de vieux ? Qu’on lui règle son compte.
A ces mots, les quatre recrues dégainèrent calmement leurs armes, qu’ils ne quittaient pour ainsi dire jamais. L’un de leurs adversaires leva le bras pour les mettre en joue. Ce fût le mouvement de trop, jamais les intrus n’avaient subi de défaite aussi fulgurante. Des mouvements rapides, précis, et synchronisés, deux d’entre eux n’avaient d’ailleurs pas eu le temps de réagir. Désarmés, ils reculèrent lentement jusqu’à l’extérieur du bâtiment, évitant tout mouvement brusque, puis se mirent à cavaler à grandes enjambées, s’enfonçant dans le silence de la nuit.
- C’était ça votre épreuve, vieux taré ?
- Oui si on veut …
- Je ne comprend pas…
- Oui … tu ne comprends pas quel mérite il y a à papillon dehors une bande de bouseux pareils. Enfin si j’en crois tes pensées. Ecoutez-moi vous tous, vous êtes tous très doués, mais ce soir vous vous êtes battus ensemble, guidé par votre seul instinct, sans même vous connaître les uns les autres. C’est ça qui fait la différence entre vous, dignes descendants des Kelliens, et les autres.

Il marqua une pause, se racla la gorge et poursuivit :

- Certains m’appellent le vieux, d’autres me qualifient de farceur, pour vous je suis aussi le déclencheur d’une destinée commune. Tout d’abord, laissez-moi vous faire un petit cours d’histoire. Il y a deux cent cinquante ans environ, les peuples de Tyrie ont connus de grandes batailles. Les meilleurs combattants, regroupés en différentes guildes et alliances, ont alors sauvé le monde d’un destin tragique. La Guilde de Kell était l’une de ses organisations. Aujourd’hui, le monde est à nouveau au bord d’un conflit, dont l’issue pourrait être désastreuse pour tous les peuples de Tyrie. Dans votre sang coule celui des anciens Kelliens, et je vous ai rassemblé, tous les quatre, pour m’aider à reconstruire la prestigieuse guilde de Kell. Vous tous ici formez dès à présent le noyau de Kell, et servirez de guide à vos futurs compagnons d’arme.

Il fit un mouvement de tête vers l’escalier contre lequel était clouée un tableau d’affichage:

- Il y a ici une liste de nom. Ce sont pour la plupart des descendants des Kelliens, les autres sont autant de compagnons potentiels dont les valeurs sont en harmonie avec l’esprit de la guilde. Vous les trouverez, Vous les fédérerez, vous les guiderez ! N’oubliez pas cette phrase : Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi. Elle réveillera le Kellien qui sommeille en eux.

Les recrues eurent un léger rictus et l’un deux commenta.
- Non mais sans rire… plus gros encore !
Le vieux haussa les épaules.
- Avez-vous mieux à proposer peut-être ?
Alamass leva la tête, qu’il avait dans le brouillard depuis la veille au soir.
- Hips ! meuh j’en ai une d’idée ! Si j’avance, tuez-moi ; si je meurs, suivez-moi ; si je recule, dépapillonz-vous.
Ce qui entraîna un fou rire chez tous ses compagnons. La devise de la guilde était adoptée, à l’unanimité. »Epreuve totalement réussie », pensa l’ancien, ils avaient pris leur première décision commune.

Un épais brouillard se leva dans la pièce avant de s’estomper, quelques secondes plus tard, semblant emporter avec lui le vieillard. Tous affichèrent un sourire : ce n’était pas la première fois que celui-ci leur faisait le coup de la mise en scène théâtrale à grand renfort d’illusions.
En cercle au centre de la pièce, les quatre répétèrent à l’unisson les mots qui allaient changer le cours de leur vie, si banale jusqu’alors :

“Si j’avance, tuez-moi ……

La guilde de Kell renaissait…

Auteurs : Alamass, Devill, Thephe & Topper
Source : http://kell-guilde.com

Alamass, Pilier de la Guilde de Kell
Ps: La guilde de Kell recrute !

(Modéré par Alamass.8709)

Les récits RP de Kell

in Créations de la communauté

Posted by: Nicou.5840

Nicou.5840

Enfin un peu de RolePlay sur cette section, merci à toi !
Je t’ai ajouté à l’"Actus, astuces, communauté #4":http://gw2.game-guide.fr/actus-astuces-communaute-4/ !

Nicou
Responsable de la section Guild Wars 2 : gw2-game-guide.fr